Quel rabot et quelle scie pour commencer le travail du bois à la main? L’article que vous vous apprêtez à lire constitue le sixième et dernier volet d’une série de six articles consacrés aux stratégies pour s’équiper quand on souhaite travailler le bois à la main. Si vous n’avez pas encore pris connaissance des articles précédents, je vous invite à commencer la série avec l’article: Avec quels outils travailler le bois à la main (1/6)
Comment s'équiper en outils?
Maintenant, s’il n’y a pas de manière absolument standard pour s’équiper, une fois la pratique définie et la stratégie d’équipement arrêtée, le choix se rétrécit et l’on peut commencer à esquisser le contour d’étapes successives de l’équipement qui vont de pair avec des réalisations de complexité croissante.
Partons de l’hypothèse d’une personne n’ayant ni connaissance technique ni culture du travail du bois à la main et qui souhaite apprendre les rudiments de la pratique avec pour objectif de ne plus mettre un pied dans l’enseigne jaune et bleue et de fabriquer soi-même ses meubles.
Un premier constat s’impose: s’il est possible de s’approvisionner en bois corroyé, on ne trouve pas de pièces sur lesquelles les queues d’aronde sont déjà taillées. En revanche, le prix au m3 du bois dégauchi et raboté est tel que l’achat des quatre rabots d’établi nécessaires au dégauchissage et au rabotage sont rentabilisés au premier mètre cube de bois corroyé.
L'équipement principal
La liste ci-dessous est le fruit de longues séances de réflexion alimentée par des litres de café, séances tardives jusqu’à des heures que la décence m’interdit de vous donner ici. C’est donc basé sur des considérations de progressivité dans l’équipement, d’économie également, qu’il est possible de définir le set d’outillage qui permettra déjà de venir à bout de très nombreuses situations.
Outils de mesure
Mètre rouleau de 5m
Réglet de 15cm
Réglet de 60cm
Outils de traçage
tranchet
petite équerre à talon
crayon de charpentier
critérium 0,3mm
Trusquin simple
Compas à pointes sèches
Petite fausse équerre
Gabarit d’angle pour les queues d’aronde (1:6 et/ou 1:8)
Avec ces outils, vous êtes en mesure de vous confronter à de nombreuses réalisations dans la mesure où il vous sera possible de tracer et tailler les assemblages fondamentaux (tenon-mortaise, queues d’arondes, mi-bois, enfourchement) sur une base de débits déjà corroyé à la section et que vous serez en mesure de mettre à longueur et de recaler grâce au riflard à angle faible, ce qui constituera pour une base saine et solide pour tracer et tailler vos assemblages. C’est ce qui justifie l’apparition du riflard à angle faible dans cette liste (ne surtout pas cambrer le tranchant du fer à l’affûtage pour le recalage). Ce rabot constituera une amorce de l’équipement nécessaire pour réaliser les opérations de corroyage qui viennent maintenant.
L'équipement secondaire
Une fois le trousseau de base constitué, les outils qui viennent vont vous permettre dans un second temps de faciliter la pratique ou d’élargir davantage encore le champ des possibles:
Outils de mesure
Réglet de 30cm
Réglet de 100cm
Outils de traçage
Critérium 0,9mm
Trusquin double
Grande équerre
Dressage/rabotage
Rabot à dégrossir n°40 1/2)
Riflard (n°5 ou 5 1/2).
Règles à bornoyer
Dressage/Rabotage (suite)
Planchettes de sciage
Varlope (n°7 ou 8)
Rabot à replanir (n°4)
Rabot à recaler (n°51)
Planche à recaler
Règle rectifiée
Taille des assemblages
Ciseaux à bois de 3, 15 et 20mm
Petit ou grand guillaume
Petite guimbarde
Taille des prédébits
Scie égoïne à déligner
Scie égoïne à tronçonner
Banc de sciage
Divers
Etabli
Tablier
Entretien des outils
Pierre à affûter grain 600
Pierre à affûter grain 220
Pierre à affûter 3000
Grâce à ces outils, il vous sera possible de tailler vos propres prédébits dans des plateaux provenant directement du scieur. Il vous sera également possible de les corroyer intégralement et de tracer plus efficacement encore vos assemblages. L’équipement en rabot d’établi pose toujours question mais dans l’ordre des priorités et partant du principe qu’un riflard à angle faible (n°62) garnit déjà votre trousseau, je partirais sur un rabot à replanir (n°4), une varlope (n°7 ou 8), un rabot à recaler (n°51) puis un rabot à dégrossir (n°40 1/2).
Quoiqu’il en soit et à l’issue de cette seconde étape, vous serez en mesure de réaliser un meuble de A à Z à partir de plateaux de bois dont vous vous approvisionnez en scierie. Et ça a été pour moi un pas significatif vers l’autonomie.
L'équipement complémentaire (1/2)
Les outils présentés dans cette section ne sont pour la plupart pas indispensables. Ils améliorent le confort de certaines opérations ou sont dédiés à des tâches bien spécifiques. Il conviendra alors de s’en équiper quand le besoin s’en fera ressentir.
Taille des prédébits
Plane
Départoir
Gourdin
Hache des sculpture
Herminette
Taille des assemblages
Petit ou grand guillaume (en complément et au besoin)
Bédanes 3, 6, 9, 12mm
Fraisoir conique
Tenonneuse conique
Divers
Scie à chantourner
Scie à araser
Feuilleret
Bouvet/rabot à combinaison
Grande fausse-équerre
L'équipement complémentaire (2/2)
Les outils présentés ici ne sont pas indispensables. Ils améliorent le confort de certaines opérations ou sont dédiés à des tâches bien spécifiques.
Affûtage des outils tranchants
Mesureur d’angle
Sopalin
Tapis anti-dérapant
Pulvérisateur d’eau
Perçage
Vilebrequin
Mèches à bois
Grande fausse équerre
Perçage (suite)
Chignole
Fraisoir
Affûtage des scies
Gabarit d’affûtage des scies
Lime plate
Assortiment de tiers-points à la taille des dentures à affûter
Presse à affûter les scies
Lunettes loupes
Pince(s) à avoyer
Travail des arêtes et façonnage
Rabot de paume
Wastringue semelle plane
Wastringue semelle convexe
Râpe à bois fauteuil
Râpe à bois queue de rat
Rabot à profiler
Tarabiscot
Les outils en italique sont les outils que l’on peut qu’il est recommandé de se fabriquer soi-même.
Ah si, un dernier mot...
Le défrichage est maintenant fait et il ne reste plus qu’à mettre le pied à l’étrier mais gardez en tête le fait que chaque outil est dédié à la réalisation d’une tâche précise. Et c’est en comprenant l’outil et la tâche pour laquelle il est conçu que l’on est non seulement le mieux à même de faire un choix éclairé dans la constitution de son trousseau d’outils mais surtout de les mettre en œuvre à bon escient!
17 replies to “Avec quels outils travailler le bois à la main? (6/6)”
otedanyel
Bonjour ! Merci pour le travail et le partage de vos connaissances – en plus c’est écrit avec autant de clarté que de rigueur !
Je suis également tenté par les outils équivalents d’origine japonaise qui m’ont toujours séduit par leur beauté particulière. Et vu la difficulté à se procurer certaines productions nord-américaines en ce moment, je ferai probablement un mixte des deux.
Bonjour
En globalité je partage l’approche développée du travail du bois à la main, d’ailleurs elle est sensiblement identique si l’on veut s’équiper avec des machines ou de l’électro portatif.
Où ma philosophie diffère un peu c’est sur le chemin pour y parvenir.
L’achat d’outils d’occasion a été personnellement une double obligation. La première étant financière et la seconde de se rassurer sur le fait que cette nouvelle discipline n’était pas une vue éphémère de l’esprit.
Je veux dire que j’ai eu besoin de me rassurer tant sur mes capacités que mes envies.
Pour cela j’ai recouru au marché de l’occasion. Au fil des opportunités il m’a permis d’améliorer mon parc d’outillage sans générer de crise financière au sein du foyer!!! et oui notre Bercy conjugale peut parfois sortir de sa léthargie!!!
le corrompre avec quelques créations ne suffit pas toujours.
Bonjour Claude,
Un grand merci pour ce retour enrichissant et je note les tentatives visiblement fructueuses de corruption au sein du ministère des finances de la secrétaire d’état au budget!
C’est en tous cas une approche (l’achat d’outils sur le marché de l’occasion, pas la corruption!) qui est tout à fait envisageable, avec les limites explicitées dans l’article qui sont en particulier applicables aux outils d’excellente facture.
A bientôt!
Bonjour Sébastien ! Un article bien intéressant… Dont je vais pratiquer une des règles immédiatement 😉. Je suis équipée d’une degau-rabot de qualité. Du coup, comme 1ers rabot, je pensais partir sur un n4 et sur un petit guillaume. Dans le but d’assurer les finitions (faites pour le moment uniquement au racloir ou à la ponceuse orbitale…). Qu’en penses-tu ? PS: encore un tout grand merci pour la dédicace de tes queues d’aronde à Épinal.
Bonjour Anne,
Oui, je me souviens bien de ce moment à Epinal!
En tous cas, je pense qu’un rabot à replanir est un excellent complément à une dégau-rabot: il amène un état de surface qui permet de s’affranchir de l’étape laborieuse et chronophage du ponçage. En guillaume, petit ou moyen ça va très bien!
A très bientôt.
Salut Seb,
Merci pour cette série d’articles qui ravie(ra) les personnes attirées par les outils à main. C’est une excellente synthèse argumentée et échelonnée qui complète à merveille les ouvrages des éditions du Vieux Chêne, certes parfois mal traduits ;-).
Comme je te l’avais partagé, MIchel Auriou rencontré en fin d’année n’avait pas de visibilité sur l’appro Lie-Nielsen pour la France. Je consulte de temps en temps le site anglais tooltique que tu connais peut-être déjà, et qui propose des outils d’occasion, de qualité, et surtout reconditionnés par leur soin avant leur mise en vente. En ces temps de disette, cela me semblait un compromis acceptable limitant la prise de risque liée au marché de l’occasion « traditionnel ». Mais, et bien que je n’ai pas retrouvé la source, il m’a semblé que Lucas ou toi aviez réussi à acquérir récemment du Lie-Nielsen neuf, à force d’âpres négociations et en appuis avec Auriou. Etait-ce le fruit de mon imagination mêlée d’espoir?
Merci encore pour ton partage!
Salut Laurent,
Oui, grâce au travail intense et acharné de Michel Auriou auprès de Lie-Nielsen, nous avons Lucas et moi pu nous approvisionner chacun avec un jeu très limité d’outils, certes, mais qui nous a permis malgré tout et en complétant, d’envisager plus sereinement les formations pratiques.
J’espère que tout se passe bien pour toi et au plaisir d’échanger à nouveau!
Sébastien
En préambule de toutes choses, je tiens à préciser que je n’ai aucun lien d’affiliation avec quelque marque que ce soit. J’ai ainsi tout le loisir de dire ce que je pense des outils qui me passent entre les mains, et ce, sans courir le risque de finir avec un ulcère à l’estomac!
De manière générale, je retiendrais Lie-Nielsen, Veritas et Clifton pour les rabots, Lie-Nielsen et Véritas pour les ciseaux à bois, Lie-Nielsen et Bad Axe pour les scies (Veritas étant à mon goût un poil derrière, quoique tout à fait acceptable…!).
Sinon pour les outils de traçage, il faut fuir les copies chinoises des outils des marques ci-dessus. Pour les trusquins, Glenn Drake fabrique des outils hors norme et sont un poil au dessus des trusquins Veritas pour le trusquin simple (Veritas reste excellent malgré tout!). Le rapport s’inverse pour les trusquins doubles: je ne me séparerais pour rien au monde de mon Veritas et je trouve les Glenn Drake un peu limité par le fait que la largeur de la mortaise est nécessairement fixe.
Enfin, pour les équerres et compas à pointes sèches, Starett, c’est ce qui se fait de mieux. Parce que les pointes des compas à pointes sèches de Starett sont … des véritables pointes bien ascérées et non des pointes de stylo à bille comme j’ai pu le voir chez d’autres fabricants.
C’est ce à quoi je pense et j’espère que ça te permettra d’avancer!
L’idéal reste, même si c’est difficile, de tester les différents outils pour se faire sa propre opinion.
Merci pour tous ces articles fort intéressant et pour le temps pharaonique que tu as du y consacrer..!
Je suis personnellement mordu au bois depuis 3 bonnes années maintenant, bien équipé en électroportatif et stationnaire.
Mais je dois l’avouer, le travail manuel me plait de plus en plus (de la à en faire 100% cela reste à voir avec le temps, qui sait où il me mènera celui la…).
Le plaisir du beau geste, la technicité, la sécurité, le silence..! Bref pas mal de chose quand même.
J’ai lu ta liste de long, en large et en travers, elle parrait très judicieuse, on y voit bien le temps passer !
Une ou deux petites questions me taraudent.
Tu parles du N°5 ou 5 1/2 en rabot mais jamais du N°4 1/2, un oubli ou pour toi pas grand intérêt ? (je pense faire ce choix avec le N°7 et N°5 1/2, voir un N°51, peut être un jour, le tout chez Lie Nielsen. L’avantage que j’y voit, un peu plus de masse, mais surtout il partage l’intégralité de leur pièces ! Dont les grenouilles pour changer les angles de coupes.)
Second questionnement, tu parles de ciseaux et bedane en 3/6/9/12 etc.
Cela se rapproche des tailles Japonaise si je ne me trompe pas. Pourquoi ce choix plutôt que du nombre paire ?
Merci d’avance pour ton éclairage et pour le partage de tes connaissances.
En tout premier lieu, je suis convaincu que le travail du bois à la main est la forme la plus adaptée pour développer la meilleure connaissance du travail du bois au travers de la connaissance de la matière bois, des tranchants et de la manière dont un tranchant vient à bout de la fibre.
C’est donc une excellente chose si tu te tournes vers cette pratique!
Je souhaitais également te remercier pour tes questions tout à fait pertinentes et qui permettent de faire avancer le schmilblick, ce qui est la raison d’être de ce blog!
Concernant le n°4 1/2, c’est tout à fait juste, je n’en parle pas. Et à dessein, j’ai envie de dire. Mais pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce rabot, il s’agit d’un rabot à replanir dont la largeur de fer est plus importante comparée à son cousin standard, le rabot n°4.
La réponse que je vais formuler va devoir prendre en compte la matière qui constitue le corps du rabot. En effet, le rabot à replanir est le dernier rabot à passer sur le bois. Et sur les bois particulièrement tanniques, type chêne et châtaigner, les rabots en fonte laissent des traces noires qui sont le résultat d’une réaction physico-chimique entre les tannins du bois et la fonte du rabot. C’est particulièrement disgracieux et les seuls moyens de remédier à cela sont soit de poncer la surface (or si l’on utilise un rabot de finition c’est justement pour s’économiser l’opération longue et fastidieuse du ponçage), soit d’utiliser un rabot en bronze (cf cet article sur la raison du choix d’un rabot en bronze)…
Or les rabots 4 1/2 en bronze ne courent pas les rues et à ma connaissance, seul Lie-Nielsen a produit un tel rabot mais en série (très) limitée. C’est un rabot qui à ma connaissance se vendait neuf aux alentours de 800€ et qui aujourd’hui sur le marché de l’occasion s’arrache entre les collectionneurs, ce qui rend le petit bijou hors de prix et proprement inabordable! C’est la raison pour laquelle, de façon très pragmatique, un 4 en bronze est plus adapté qu’un 4 1/2. Cela dit, si je parvenais à échanger mon 4 bronze avec un 4 1/2 bronze, je ne dirais pas non!
Pour ce qui est de la seconde question, la raison de ce choix tient à une expérience personnelle: quand j’ai commencé le travail du bois (de manière un tantinet soit peu sérieuse, s’entend), je me suis équipé d’une gamme complète de ciseaux à bois. C’est à dire un jeu de 17 ciseaux de chaque taille de 3 à 12mm (chaque millimètre avait son ciseau à bois) puis on devait être avec un pas de 2mm de 12 à 20, il devait ensuite y avoir un 25, un 30, un 35, un 40 et un 50mm…! (Je n’ai pas fait le compte mais on ne doit pas être très loin des 17 ciseaux!)
S’équiper d’autant de ciseaux est un non-sens d’un point de vue technique comme d’un point de vue économique. En effet, pour parer, toute largeur de ciseaux convient pour peu qu’elle puisse se faufiler dans des endroits parfois étroits. Et pour bûcher il ne faut surtout pas employer un ciseau/bédane correspondant à la largeur de la mortaise que l’on taille: les flancs de la mortaise seront nécessairement trop larges. Il faut conserver une marge de 1 à 2 mm de chaque côté de l’outil par rapport aux flancs.
Ainsi, un pas de 1mm dans les tailles du jeu de ciseau est trop ajusté. 2mm également. 4mm est trop lâche… Un pas de 3mm reste à mon sens le meilleur compromis économico-technique.
Je tiens bien évidemment à préciser que ce n’est pas une règle d’or mais juste le fruit de mon expérience personnelle…!
J’espère que mes explications sont suffisamment claires et n’hésite pas à me dire si ce n’était pas le cas.
Merci Sébastien d’avoir pris le temps d’expliquer tous ces choix.
En effet le 4 1/2 en bronze ne court malheureusement pas les rues ! (je ne comprends d’ailleurs pas le choix de Lie Nielsen d’en faire qu’une série ultra limitée de 500 exemplaires, plutôt que de le proposer à leur catalogue…).
Je vais tout de même tenter le 4 1/2 fonte, peu de fabricants propose du bronze, je verrai si je suis embêter avec des remontées taniques…
C’est également noté pour les ciseaux.
Avant tout meilleurs vœux pour cette nouvelle année, en espérant que cette dernière soit plus propice que la précédente dans la facilité à trouver nos jouets ou outils de travail pour ceux qui en vivent!
Désolé d’avance, ce commentaire est un doublon avec ton précédent site T2woodworksplus (ne sachant pas vraiment si tu le tiens encore à jour).
Libre à toi de supprimer l’un ou l’autre de ces commentaires.
Dans ma recherche d’informations et de savoir, qui a plutot tendance à se perdre dans la pratique d’utilisation d’outils à main, je me penche sur l’angle d’attaque!
Tu parles dans un article sur ton précédent site, avec un rabot n°62, de trois fers affûté différemment.
Angles d’attaques respectifs d’environ 45 / 50 et 55°, pour les trois opérations de corroyage et finition du bois (dans une approche de
ne posséder qu’un rabot).
Dans cette liste de fournitures, je ne vois pas de « frog »? (Malheureusement non disponible chez tous les fabricants, c’est là peut être ton choix de « neutralité »).
Certains de tes modèles ayant cette possibilité, as tu équipé tes rabots d’établi « classique » (j’entends par la non à angle faible) de la même sorte que le n°62 et ses fers affûté différemment en y changeant les chariots? 45° pour ton riflar, 50° pour ta varlope et 55° pour ton rabot à replanir? (Je pense avoir ma réponse sur ta varlope, le 50 et 55° n’étant pas des options chez LN sur leur n°8, mais le ferais tu si cela était possible?).
Ou réserves tu ça uniquement à des bois très tortueux / ou que le besoin s’en fait sentir?
Merci d’avance pour ce petit partage d’expérience.
Oui, c’est vrai, je n’ai plus beaucoup de temps à consacrer à T2woodworks et T2woodworksplus et place mon énergie dans La Manufacture. Ce sont pourtant des blogs qui regorgent d’infos très pertinentes sur le travail du bois aux outils à main et il m’arrive d’y faire référence encore ici-même.
Toujours est-il que j’ai bien vu ton commentaire laissé sur l’article choisir son premier rabot et je copie-colle ici la réponse que tout le monde en profite!
Une excellente année 2023 pleine de copeaux soyeux et de belles réalisations!
Sébastien
« Bonjour Mathieu,
Une excellente année à toi également. Qu’elle te permette de trouver les outils que tu cherches (il me semble les livraisons LN ont repris chez Auriou). Je te souhaite également de prendre toujours autant de plaisir à travailler le bois.
Concernant ta question, il est toujours bon d’avoir à portée de main un rabot dont l’angle d’affûtage permette un angle d’attaque à 50 ou 55°.
C’est la fonction que porte mon rabot n°62 dans mon coffre à outils.
J’utilise ainsi des rabots de construction Bailey-Bedrock (riflard puis varlope) pour dresser mes surfaces et termine au 62 (rabot à angle faible) en lieu et place du classique n°4 quand je me retrouve à faire face à de l’arrachement. Le 62 est alors équipé d’un fer avec un angle de biseau plus prononcé (40 voire 45°) pour limiter/faire disparaître l’arrachement dans les situations de contre-fil ou quand le fil est particulièrement tortueux!
Voilà. J’espère que cette réponse t’aidera dans tes choix.
Bonjour Sébastien
Je découvre tardivement ton site, véritable mine de pépites. Un grand merci pour se travail d’explications claires.
Dans la liste des outils, le matériel d’affutage apparaît en optionnel.
C’est un peu en contradiction avec ce que j’ai pu lire, en particulier dans l’excellent livre sur le travail du bois aux outils à mains.
J’en avais retenu que pour travailler efficacement et en sécurité un outil affuté est indispensable, d’où mon étonnement de voir le matériel d’affutage en optionnel. Je pense que tu pourras sans difficulté te concerter avec l’auteur de l’ouvrage sus cité.
Pour ceux qui liront ce commentaire, achetez le livre aux éditions BLB.
Bertrand
Bonjour Bertrand,
Merci pour ce retour très motivant sur le contenu du site et le temps que tu as pris pour laisser ce commentaire fort pertinent!
Lorsque j’ai commencé à établir la liste au moment où j’ai écrit l’article, j’ai glissé l’affûtage cette section optionnelle. Mais tu le soulignes bien à propos, le matériel d’affûtage est tout sauf optionnel. J’en ai profité pour reprendre les liste en ventilant le matériel d’affûtage dans les autres listes pour s’équiper (en matériel d’affûtage également) à bon escient!
En tous cas merci encore pour ce commentaire qui permet d’améliorer le contenu!
Au plaisir d’échanger!
Sébastien
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Avec quels outils travailler le bois à la main? (6/6)
Quel rabot et quelle scie pour commencer le travail du bois à la main? L’article que vous vous apprêtez à lire constitue le sixième et dernier volet d’une série de six articles consacrés aux stratégies pour s’équiper quand on souhaite travailler le bois à la main. Si vous n’avez pas encore pris connaissance des articles précédents, je vous invite à commencer la série avec l’article: Avec quels outils travailler le bois à la main (1/6)
Comment s'équiper en outils?
Maintenant, s’il n’y a pas de manière absolument standard pour s’équiper, une fois la pratique définie et la stratégie d’équipement arrêtée, le choix se rétrécit et l’on peut commencer à esquisser le contour d’étapes successives de l’équipement qui vont de pair avec des réalisations de complexité croissante.
Partons de l’hypothèse d’une personne n’ayant ni connaissance technique ni culture du travail du bois à la main et qui souhaite apprendre les rudiments de la pratique avec pour objectif de ne plus mettre un pied dans l’enseigne jaune et bleue et de fabriquer soi-même ses meubles.
Un premier constat s’impose: s’il est possible de s’approvisionner en bois corroyé, on ne trouve pas de pièces sur lesquelles les queues d’aronde sont déjà taillées. En revanche, le prix au m3 du bois dégauchi et raboté est tel que l’achat des quatre rabots d’établi nécessaires au dégauchissage et au rabotage sont rentabilisés au premier mètre cube de bois corroyé.
L'équipement principal
La liste ci-dessous est le fruit de longues séances de réflexion alimentée par des litres de café, séances tardives jusqu’à des heures que la décence m’interdit de vous donner ici. C’est donc basé sur des considérations de progressivité dans l’équipement, d’économie également, qu’il est possible de définir le set d’outillage qui permettra déjà de venir à bout de très nombreuses situations.
Avec ces outils, vous êtes en mesure de vous confronter à de nombreuses réalisations dans la mesure où il vous sera possible de tracer et tailler les assemblages fondamentaux (tenon-mortaise, queues d’arondes, mi-bois, enfourchement) sur une base de débits déjà corroyé à la section et que vous serez en mesure de mettre à longueur et de recaler grâce au riflard à angle faible, ce qui constituera pour une base saine et solide pour tracer et tailler vos assemblages. C’est ce qui justifie l’apparition du riflard à angle faible dans cette liste (ne surtout pas cambrer le tranchant du fer à l’affûtage pour le recalage). Ce rabot constituera une amorce de l’équipement nécessaire pour réaliser les opérations de corroyage qui viennent maintenant.
L'équipement secondaire
Une fois le trousseau de base constitué, les outils qui viennent vont vous permettre dans un second temps de faciliter la pratique ou d’élargir davantage encore le champ des possibles:
Grâce à ces outils, il vous sera possible de tailler vos propres prédébits dans des plateaux provenant directement du scieur. Il vous sera également possible de les corroyer intégralement et de tracer plus efficacement encore vos assemblages.
L’équipement en rabot d’établi pose toujours question mais dans l’ordre des priorités et partant du principe qu’un riflard à angle faible (n°62) garnit déjà votre trousseau, je partirais sur un rabot à replanir (n°4), une varlope (n°7 ou 8), un rabot à recaler (n°51) puis un rabot à dégrossir (n°40 1/2).
Quoiqu’il en soit et à l’issue de cette seconde étape, vous serez en mesure de réaliser un meuble de A à Z à partir de plateaux de bois dont vous vous approvisionnez en scierie. Et ça a été pour moi un pas significatif vers l’autonomie.
L'équipement complémentaire (1/2)
Les outils présentés dans cette section ne sont pour la plupart pas indispensables. Ils améliorent le confort de certaines opérations ou sont dédiés à des tâches bien spécifiques. Il conviendra alors de s’en équiper quand le besoin s’en fera ressentir.
L'équipement complémentaire (2/2)
Les outils présentés ici ne sont pas indispensables. Ils améliorent le confort de certaines opérations ou sont dédiés à des tâches bien spécifiques.
Les outils en italique sont les outils
que l’on peutqu’il est recommandé de se fabriquer soi-même.Ah si, un dernier mot...
Le défrichage est maintenant fait et il ne reste plus qu’à mettre le pied à l’étrier mais gardez en tête le fait que chaque outil est dédié à la réalisation d’une tâche précise. Et c’est en comprenant l’outil et la tâche pour laquelle il est conçu que l’on est non seulement le mieux à même de faire un choix éclairé dans la constitution de son trousseau d’outils mais surtout de les mettre en œuvre à bon escient!
17 replies to “Avec quels outils travailler le bois à la main? (6/6)”
otedanyel
Bonjour ! Merci pour le travail et le partage de vos connaissances – en plus c’est écrit avec autant de clarté que de rigueur !
Je suis également tenté par les outils équivalents d’origine japonaise qui m’ont toujours séduit par leur beauté particulière. Et vu la difficulté à se procurer certaines productions nord-américaines en ce moment, je ferai probablement un mixte des deux.
CLAUDE WARNANT
Bonjour
En globalité je partage l’approche développée du travail du bois à la main, d’ailleurs elle est sensiblement identique si l’on veut s’équiper avec des machines ou de l’électro portatif.
Où ma philosophie diffère un peu c’est sur le chemin pour y parvenir.
L’achat d’outils d’occasion a été personnellement une double obligation. La première étant financière et la seconde de se rassurer sur le fait que cette nouvelle discipline n’était pas une vue éphémère de l’esprit.
Je veux dire que j’ai eu besoin de me rassurer tant sur mes capacités que mes envies.
Pour cela j’ai recouru au marché de l’occasion. Au fil des opportunités il m’a permis d’améliorer mon parc d’outillage sans générer de crise financière au sein du foyer!!! et oui notre Bercy conjugale peut parfois sortir de sa léthargie!!!
le corrompre avec quelques créations ne suffit pas toujours.
Sébastien
Bonjour Claude,
Un grand merci pour ce retour enrichissant et je note les tentatives visiblement fructueuses de corruption au sein du ministère des finances de la secrétaire d’état au budget!
C’est en tous cas une approche (l’achat d’outils sur le marché de l’occasion, pas la corruption!) qui est tout à fait envisageable, avec les limites explicitées dans l’article qui sont en particulier applicables aux outils d’excellente facture.
A bientôt!
Anne Louis
Bonjour Sébastien ! Un article bien intéressant… Dont je vais pratiquer une des règles immédiatement 😉. Je suis équipée d’une degau-rabot de qualité. Du coup, comme 1ers rabot, je pensais partir sur un n4 et sur un petit guillaume. Dans le but d’assurer les finitions (faites pour le moment uniquement au racloir ou à la ponceuse orbitale…). Qu’en penses-tu ? PS: encore un tout grand merci pour la dédicace de tes queues d’aronde à Épinal.
Sébastien
Bonjour Anne,
Oui, je me souviens bien de ce moment à Epinal!
En tous cas, je pense qu’un rabot à replanir est un excellent complément à une dégau-rabot: il amène un état de surface qui permet de s’affranchir de l’étape laborieuse et chronophage du ponçage. En guillaume, petit ou moyen ça va très bien!
A très bientôt.
Laurent_Entre_Montpellier_et_Avignon-))
Salut Seb,
Merci pour cette série d’articles qui ravie(ra) les personnes attirées par les outils à main. C’est une excellente synthèse argumentée et échelonnée qui complète à merveille les ouvrages des éditions du Vieux Chêne, certes parfois mal traduits ;-).
Comme je te l’avais partagé, MIchel Auriou rencontré en fin d’année n’avait pas de visibilité sur l’appro Lie-Nielsen pour la France. Je consulte de temps en temps le site anglais tooltique que tu connais peut-être déjà, et qui propose des outils d’occasion, de qualité, et surtout reconditionnés par leur soin avant leur mise en vente. En ces temps de disette, cela me semblait un compromis acceptable limitant la prise de risque liée au marché de l’occasion « traditionnel ». Mais, et bien que je n’ai pas retrouvé la source, il m’a semblé que Lucas ou toi aviez réussi à acquérir récemment du Lie-Nielsen neuf, à force d’âpres négociations et en appuis avec Auriou. Etait-ce le fruit de mon imagination mêlée d’espoir?
Merci encore pour ton partage!
Sébastien
Salut Laurent,
Oui, grâce au travail intense et acharné de Michel Auriou auprès de Lie-Nielsen, nous avons Lucas et moi pu nous approvisionner chacun avec un jeu très limité d’outils, certes, mais qui nous a permis malgré tout et en complétant, d’envisager plus sereinement les formations pratiques.
J’espère que tout se passe bien pour toi et au plaisir d’échanger à nouveau!
Sébastien
lothoré
Bonjour,
Tout d’abord merci pour cette série d’articles.
Quand on parle d’outils de qualité vers quel marque je pourrais me tourner ?
Merci par avance,
Sébastien
Bonjour,
En préambule de toutes choses, je tiens à préciser que je n’ai aucun lien d’affiliation avec quelque marque que ce soit. J’ai ainsi tout le loisir de dire ce que je pense des outils qui me passent entre les mains, et ce, sans courir le risque de finir avec un ulcère à l’estomac!
De manière générale, je retiendrais Lie-Nielsen, Veritas et Clifton pour les rabots, Lie-Nielsen et Véritas pour les ciseaux à bois, Lie-Nielsen et Bad Axe pour les scies (Veritas étant à mon goût un poil derrière, quoique tout à fait acceptable…!).
Sinon pour les outils de traçage, il faut fuir les copies chinoises des outils des marques ci-dessus. Pour les trusquins, Glenn Drake fabrique des outils hors norme et sont un poil au dessus des trusquins Veritas pour le trusquin simple (Veritas reste excellent malgré tout!). Le rapport s’inverse pour les trusquins doubles: je ne me séparerais pour rien au monde de mon Veritas et je trouve les Glenn Drake un peu limité par le fait que la largeur de la mortaise est nécessairement fixe.
Enfin, pour les équerres et compas à pointes sèches, Starett, c’est ce qui se fait de mieux. Parce que les pointes des compas à pointes sèches de Starett sont … des véritables pointes bien ascérées et non des pointes de stylo à bille comme j’ai pu le voir chez d’autres fabricants.
C’est ce à quoi je pense et j’espère que ça te permettra d’avancer!
L’idéal reste, même si c’est difficile, de tester les différents outils pour se faire sa propre opinion.
Excellente fin de semaine et à très bientôt!
Sébastien
Mathieu
Bonjour Sébastien,
Merci pour tous ces articles fort intéressant et pour le temps pharaonique que tu as du y consacrer..!
Je suis personnellement mordu au bois depuis 3 bonnes années maintenant, bien équipé en électroportatif et stationnaire.
Mais je dois l’avouer, le travail manuel me plait de plus en plus (de la à en faire 100% cela reste à voir avec le temps, qui sait où il me mènera celui la…).
Le plaisir du beau geste, la technicité, la sécurité, le silence..! Bref pas mal de chose quand même.
J’ai lu ta liste de long, en large et en travers, elle parrait très judicieuse, on y voit bien le temps passer !
Une ou deux petites questions me taraudent.
Tu parles du N°5 ou 5 1/2 en rabot mais jamais du N°4 1/2, un oubli ou pour toi pas grand intérêt ? (je pense faire ce choix avec le N°7 et N°5 1/2, voir un N°51, peut être un jour, le tout chez Lie Nielsen. L’avantage que j’y voit, un peu plus de masse, mais surtout il partage l’intégralité de leur pièces ! Dont les grenouilles pour changer les angles de coupes.)
Second questionnement, tu parles de ciseaux et bedane en 3/6/9/12 etc.
Cela se rapproche des tailles Japonaise si je ne me trompe pas. Pourquoi ce choix plutôt que du nombre paire ?
Merci d’avance pour ton éclairage et pour le partage de tes connaissances.
Mathieu.
Sébastien
Salut Mathieu,
En tout premier lieu, je suis convaincu que le travail du bois à la main est la forme la plus adaptée pour développer la meilleure connaissance du travail du bois au travers de la connaissance de la matière bois, des tranchants et de la manière dont un tranchant vient à bout de la fibre.
C’est donc une excellente chose si tu te tournes vers cette pratique!
Je souhaitais également te remercier pour tes questions tout à fait pertinentes et qui permettent de faire avancer le schmilblick, ce qui est la raison d’être de ce blog!
Concernant le n°4 1/2, c’est tout à fait juste, je n’en parle pas. Et à dessein, j’ai envie de dire. Mais pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce rabot, il s’agit d’un rabot à replanir dont la largeur de fer est plus importante comparée à son cousin standard, le rabot n°4.
La réponse que je vais formuler va devoir prendre en compte la matière qui constitue le corps du rabot. En effet, le rabot à replanir est le dernier rabot à passer sur le bois. Et sur les bois particulièrement tanniques, type chêne et châtaigner, les rabots en fonte laissent des traces noires qui sont le résultat d’une réaction physico-chimique entre les tannins du bois et la fonte du rabot. C’est particulièrement disgracieux et les seuls moyens de remédier à cela sont soit de poncer la surface (or si l’on utilise un rabot de finition c’est justement pour s’économiser l’opération longue et fastidieuse du ponçage), soit d’utiliser un rabot en bronze (cf cet article sur la raison du choix d’un rabot en bronze)…
Or les rabots 4 1/2 en bronze ne courent pas les rues et à ma connaissance, seul Lie-Nielsen a produit un tel rabot mais en série (très) limitée. C’est un rabot qui à ma connaissance se vendait neuf aux alentours de 800€ et qui aujourd’hui sur le marché de l’occasion s’arrache entre les collectionneurs, ce qui rend le petit bijou hors de prix et proprement inabordable! C’est la raison pour laquelle, de façon très pragmatique, un 4 en bronze est plus adapté qu’un 4 1/2. Cela dit, si je parvenais à échanger mon 4 bronze avec un 4 1/2 bronze, je ne dirais pas non!
Pour ce qui est de la seconde question, la raison de ce choix tient à une expérience personnelle: quand j’ai commencé le travail du bois (de manière un tantinet soit peu sérieuse, s’entend), je me suis équipé d’une gamme complète de ciseaux à bois. C’est à dire un jeu de 17 ciseaux de chaque taille de 3 à 12mm (chaque millimètre avait son ciseau à bois) puis on devait être avec un pas de 2mm de 12 à 20, il devait ensuite y avoir un 25, un 30, un 35, un 40 et un 50mm…! (Je n’ai pas fait le compte mais on ne doit pas être très loin des 17 ciseaux!)
S’équiper d’autant de ciseaux est un non-sens d’un point de vue technique comme d’un point de vue économique. En effet, pour parer, toute largeur de ciseaux convient pour peu qu’elle puisse se faufiler dans des endroits parfois étroits. Et pour bûcher il ne faut surtout pas employer un ciseau/bédane correspondant à la largeur de la mortaise que l’on taille: les flancs de la mortaise seront nécessairement trop larges. Il faut conserver une marge de 1 à 2 mm de chaque côté de l’outil par rapport aux flancs.
Ainsi, un pas de 1mm dans les tailles du jeu de ciseau est trop ajusté. 2mm également. 4mm est trop lâche… Un pas de 3mm reste à mon sens le meilleur compromis économico-technique.
Je tiens bien évidemment à préciser que ce n’est pas une règle d’or mais juste le fruit de mon expérience personnelle…!
J’espère que mes explications sont suffisamment claires et n’hésite pas à me dire si ce n’était pas le cas.
A très bientôt!
Sébastien
Mathieu
Merci Sébastien d’avoir pris le temps d’expliquer tous ces choix.
En effet le 4 1/2 en bronze ne court malheureusement pas les rues ! (je ne comprends d’ailleurs pas le choix de Lie Nielsen d’en faire qu’une série ultra limitée de 500 exemplaires, plutôt que de le proposer à leur catalogue…).
Je vais tout de même tenter le 4 1/2 fonte, peu de fabricants propose du bronze, je verrai si je suis embêter avec des remontées taniques…
C’est également noté pour les ciseaux.
Merci et bon copeaux !
Gergely Mathieu
Bonjour Sébastien, c’est encore moi!
Avant tout meilleurs vœux pour cette nouvelle année, en espérant que cette dernière soit plus propice que la précédente dans la facilité à trouver nos jouets ou outils de travail pour ceux qui en vivent!
Désolé d’avance, ce commentaire est un doublon avec ton précédent site T2woodworksplus (ne sachant pas vraiment si tu le tiens encore à jour).
Libre à toi de supprimer l’un ou l’autre de ces commentaires.
Dans ma recherche d’informations et de savoir, qui a plutot tendance à se perdre dans la pratique d’utilisation d’outils à main, je me penche sur l’angle d’attaque!
Tu parles dans un article sur ton précédent site, avec un rabot n°62, de trois fers affûté différemment.
Angles d’attaques respectifs d’environ 45 / 50 et 55°, pour les trois opérations de corroyage et finition du bois (dans une approche de
ne posséder qu’un rabot).
Dans cette liste de fournitures, je ne vois pas de « frog »? (Malheureusement non disponible chez tous les fabricants, c’est là peut être ton choix de « neutralité »).
Certains de tes modèles ayant cette possibilité, as tu équipé tes rabots d’établi « classique » (j’entends par la non à angle faible) de la même sorte que le n°62 et ses fers affûté différemment en y changeant les chariots? 45° pour ton riflar, 50° pour ta varlope et 55° pour ton rabot à replanir? (Je pense avoir ma réponse sur ta varlope, le 50 et 55° n’étant pas des options chez LN sur leur n°8, mais le ferais tu si cela était possible?).
Ou réserves tu ça uniquement à des bois très tortueux / ou que le besoin s’en fait sentir?
Merci d’avance pour ce petit partage d’expérience.
Bon copeaux!
Amicalement, Mathieu.
Sébastien
Mathieu,
Oui, c’est vrai, je n’ai plus beaucoup de temps à consacrer à T2woodworks et T2woodworksplus et place mon énergie dans La Manufacture. Ce sont pourtant des blogs qui regorgent d’infos très pertinentes sur le travail du bois aux outils à main et il m’arrive d’y faire référence encore ici-même.
Toujours est-il que j’ai bien vu ton commentaire laissé sur l’article choisir son premier rabot et je copie-colle ici la réponse que tout le monde en profite!
Une excellente année 2023 pleine de copeaux soyeux et de belles réalisations!
Sébastien
« Bonjour Mathieu,
Une excellente année à toi également. Qu’elle te permette de trouver les outils que tu cherches (il me semble les livraisons LN ont repris chez Auriou). Je te souhaite également de prendre toujours autant de plaisir à travailler le bois.
Concernant ta question, il est toujours bon d’avoir à portée de main un rabot dont l’angle d’affûtage permette un angle d’attaque à 50 ou 55°.
C’est la fonction que porte mon rabot n°62 dans mon coffre à outils.
J’utilise ainsi des rabots de construction Bailey-Bedrock (riflard puis varlope) pour dresser mes surfaces et termine au 62 (rabot à angle faible) en lieu et place du classique n°4 quand je me retrouve à faire face à de l’arrachement. Le 62 est alors équipé d’un fer avec un angle de biseau plus prononcé (40 voire 45°) pour limiter/faire disparaître l’arrachement dans les situations de contre-fil ou quand le fil est particulièrement tortueux!
Voilà. J’espère que cette réponse t’aidera dans tes choix.
Bons copeaux à toi également!
Sébastien »
stalnikiewicz
Bonjour Sébastien
Je découvre tardivement ton site, véritable mine de pépites. Un grand merci pour se travail d’explications claires.
Dans la liste des outils, le matériel d’affutage apparaît en optionnel.
C’est un peu en contradiction avec ce que j’ai pu lire, en particulier dans l’excellent livre sur le travail du bois aux outils à mains.
J’en avais retenu que pour travailler efficacement et en sécurité un outil affuté est indispensable, d’où mon étonnement de voir le matériel d’affutage en optionnel. Je pense que tu pourras sans difficulté te concerter avec l’auteur de l’ouvrage sus cité.
Pour ceux qui liront ce commentaire, achetez le livre aux éditions BLB.
Bertrand
Sébastien
Bonjour Bertrand,
Merci pour ce retour très motivant sur le contenu du site et le temps que tu as pris pour laisser ce commentaire fort pertinent!
Lorsque j’ai commencé à établir la liste au moment où j’ai écrit l’article, j’ai glissé l’affûtage cette section optionnelle. Mais tu le soulignes bien à propos, le matériel d’affûtage est tout sauf optionnel. J’en ai profité pour reprendre les liste en ventilant le matériel d’affûtage dans les autres listes pour s’équiper (en matériel d’affûtage également) à bon escient!
En tous cas merci encore pour ce commentaire qui permet d’améliorer le contenu!
Au plaisir d’échanger!
Sébastien
stalnikiewicz
Bonjour Sébastien
Merci pour ta réponse, ta disponibilité et ta réactivité
Bertrand