Le travail du bois est intuitif au castor. Et pour nous, humain, force est de constater qu’il ne l’est pas nécessairement. C’est justement une des raisons d’être de La Manufacture Atelier Bois. Alors ce matin même, j’ai reçu le message d’un stagiaire de La Manufacture qui a eu cette attention particulière (et particulièrement appréciée) de formuler un retour.
Une quinzaine depuis le stage... et je réalise que je n'ai pas utilisé ma scie sauteuse ni ma scie circulaire depuis...
Pourtant je n'ai jamais autant scié que ces deux semaines passées.
Aussi, j'ai pour la première fois réellement utilisé mon rabot.
Merci à Seb et tous mes co-stagiaires pour ce stage, pour cette mise en confiance.
F. B.
Stagiaire de La Manufacture
Ce retour raisonne d’autant plus que c’est justement ce à quoi la Manufacture travaille sans relâche. Que ce soit en son nom d’ailleurs, ou au nom d’un organisme de formation!
Et ce n’est pas nécessairement visible de l’extérieur. D’ailleurs de vous à moi, il vaut mieux que ça ne le soit pas. En tout état de cause, les stages sont le fruit d’une longue et intense réflexion. En effet, cette réflexion profonde est la condition au bon déroulé et à la pertinence du contenu du stage. Parce qu’en réalité rien n’est laissé au hasard:
– Il est important de définir l’objectif (pédagogique) du stage et le stage doit répondre à cet objectif.
– La réalisation doit présenter un intérêt pédagogique indéniable et doit être adaptée pour non seulement coller à un calendrier correspondant à la durée fixée du stage mais également correspondre au niveau des stagiaires que l’on s’apprête à accueillir.
– Les notions abordées doivent être… eh bien… abordables justement! (juste ajustées au niveau que l’on souhaite donner au contenu du stage et adapté au niveau des stagiaires: ni trop, ni trop peu!).
– Le déroulé du stage doit être défini. Chacune des étapes doit s’appuyer sur les notions abordées précédemment.
– Le matériel pédagogique doit être… pédagogique, justement. C’est à dire clair, concis et précis.
– Le jeu d’outils placé entre les mains de chaque stagiaire doit non seulement correspondre aux techniques abordées mais doit également être fonctionnel et affûté.
Et puis pendant le stage:
– Il faut être attentif à chaque détail. En effet, et vous pourrez le demander aux stagiaires: chaque bruit est un indice.
– Il est essentiel d’adapter le discours au stagiaire que l’on encadre. C’est vrai: un scientifique ne réagit pas sur les même ressorts qu’un littéraire.
– Il faut parfois trouver des subterfuges et déployer des trésors d’inventivité pour trouver cette image, cette métaphore qui permettra à la personne de comprendre la notion qu’elle n’avait pas de prime abord comprise (le fameux déclic?!).
– Il est impératif de rester maître de l’horloge. Les stagiaires viennent parfois de loin: on ne peut déborder d’une journée…!
Alors tout le travail réalisé en amont et pendant le stage restent abstraits et lointains. Et tant mieux qu’ils le soient. Mais aussi transparent ce travail soit-il, les stages sont minutieusement et méticuleusement conçus avec un seul objectif. Il s’agit placer le stagiaires de La Manufacture dans la situation d’apprentissage qui lui soit la plus favorable.
Parce que le but est de permettre au stagiaire de La Manufacture d’emmagasiner le maximum de savoir et de savoir-faire. Certes. Mais également, et ce n’est pas une mince affaire, de faire en sorte que pendant le stage le déclic justement se produise. Ce déclic qui permettra, une fois chez soi, d’exécuter le geste sereinement, en confiance, et avec toute l’assurance que le contenu du stage apporte.
Alors oui, nécessairement l’attention de ce message touche. Parce que cette attention conforte l’idée que les conditions sont bien là pour qu’un réel apprentissage se fasse. Et puis parce que s’il n’est pas intuitif à l’homme d’être un castor, c’est toujours bon d’apprendre qu’on tient bien le rôle de papa castor…!
Maintenant, concernant le fait que la scie sauteuse ou la scie circulaire n’aient pas été branchés depuis les deux semaines que le stage a pris fin me met dans l’embarras… Je n’ai désormais plus d’autre choix que d’avouer. Tout simplement parce qu’à la longue, ça va finir par se voir… Oui, c’est vrai mon ambition secrète, c’est de mettre EDF en faillite..!
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Un stagiaire de La Manufacture
Le travail du bois est intuitif au castor. Et pour nous, humain, force est de constater qu’il ne l’est pas nécessairement. C’est justement une des raisons d’être de La Manufacture Atelier Bois. Alors ce matin même, j’ai reçu le message d’un stagiaire de La Manufacture qui a eu cette attention particulière (et particulièrement appréciée) de formuler un retour.
Ce retour raisonne d’autant plus que c’est justement ce à quoi la Manufacture travaille sans relâche. Que ce soit en son nom d’ailleurs, ou au nom d’un organisme de formation!
Mais aussi transparent ce travail soit-il, les stages sont minutieusement et méticuleusement conçus avec un seul objectif. Il s’agit placer le stagiaires de La Manufacture dans la situation d’apprentissage qui lui soit la plus favorable.